Je disais que j'aimais bien raconter mes accouchements bourrés de surprises... alors pourquoi pas commencer par là! Disons que dans mon cas, ce n’est pas trop commun, à vrai dire, j'ai plutôt le karma de l'exception qui confirme la règle.
Ready? Gooo!
Hey bien mon aventure commence au début de l'année 2005. Ça y est on est prêt. J'ai arrêté la pilule fin 2004. Je tombe enceinte pour la première fois. On est vraiment excité! La grossesse va bien, ça bouge en titi là-dedans. On décide d'acheter une maison en campagne pour y établir la future petite famille.
Arrivée à 21 semaines, je passe
la classique échographie et c'est là que rien ne va plus. Notre coco a une aorte, un ventricule gauche et une oreillette gauche tous si petits, qu'ils ne peuvent les mesurer. Son sang circule grâce à moi. Une écho-cardiaque à Sainte-Justine nous confirme nos pires appréhensions: semi pas vraiment opérable... En vérité, on nous offre tout de même le choix de tenter 5 opérations avant ces 5 ans, dont la première après une semaine de comas artificiel... pour en bout de ligne avoir son sang oxygéné toujours mêlé à son sang non-oxygéné. La première opération comportait un maigre 40% de chance de réussite. Autrement dit, un enfant avec une très hypothétique qualité de vie.
S'en suit donc un "choix de parent" un peu avant le temps, celui justement de faire
le deuil d'être parent. Un accouchement est donc induit quelques jours plus tard. Mais dans toute cette malchance, on a tout de même une chance inouïe: celle d'être merveilleusement bien entourés. Ma doc est un ange tombé du ciel et passe TOUTE sa journée de congé avec nous lors de l'arrêt de grossesse et s'arrange même pour que ça se déroule dans son hôpital. Évidemment, épidurale et compagnie, tous me répètent en boucle: "ça ne sert à rien de souffrir, tu n'auras pas le fruit de tes efforts". Mon mari, nos collègues de travail, nos familles, tous se sont montrés extrêmement compréhensifs de sorte que pour nous, ce petit garçon est le petit ange qui veille sur nous. Ce petit vigoureux nous a appris qu'on a beau vouloir des enfants, ils ne nous appartiennent pas.
Quelques mois plus tard, grâce à beaucoup de communication entre mon homme et moi, nous avons accepté notre épreuve et sommes à nouveau prêt à tenter de bâtir notre famille. Bébé de St-Valentin, Mimi nous surprend et voit le jour à l'automne 2006, un mois avant son temps. Après 18h de travail, je suis à 7 et demi et les choses vont bien, je suis agréablement surprise que ce soit si... endurable. Excepté que toutes les infirmières sont septiques... est-ce bien une tête!? Ma doc arrive, elle doute aussi, écho rapidos: fouan-fouan-fouan ce sont des fesses. Et hop, dans le temps de le dire, me voilà en césarienne d'urgence.
Mimi nous réservait aussi une autre petite surprise, elle avait eu un petit retard de croissance in-utéro. Elle faisait un peu moins de 4 lbs. Notre petite émotive a aussi trouvé son périple de naissance un peu stressant, de sorte que la première semaine, elle n'a rien pu garder, devenant ainsi encore plus menue. Je ne vous dis pas dans quel état de stress elle nous a tous plongés! Quelques tests plus tard, il s'agirait d'ulcères d'estomac. Médication, jaunisse qui s'en mêle, bref notre séjour à l'hôpital se poursuivit pendant 15 longs jours. Nous y avons fait bon nombre de rencontres de parents, eux aussi les émotions à fleur de peau, souvent de jumeaux ou de jumelles qui se meurent d’enfin rentrer à la maison en famille. C'est dans les épreuves qu'on se serre les coudes, n'est-ce pas?! Certains parents connus à la pouponnière sont devenus des amis aujourd'hui!
Mimi s'est bien remise de toutes ces péripéties et aujourd'hui est en parfaite santé, Dieu merci!
On se surprend souvent à rire de comment nous étions devenus paranos à notre retour à la maison. À noter tous les détails des boires et miction de notre choupette... jusque vers 5 mois?! Comme si on avait peur qu'un pédiatre sorte du garde-robe et nous pose un examen surprise!
Nous sommes bien contents de ne pas avoir trop tardé à lui faire un petit frère! On se sent bien loin de là avec notre petit homme, tellement loin!
Sur ce, comme dirait mon homme: "fait leur pas peur avec tes wall of text là!". La suite demain!
Je ne connaissais pas toute cette histoire! Je suis désolé pour toi! Et te connaissant, ce dû être très difficile, mais tu as surement dû te montrer très forte. Te connaissant bien aussi, même si tu n'avais pas eu peur qu'un pédiâtre sorte du garde-robe pour te poser un examen surprise, tu aurais surement réagi semblablement. Avec le premier enfant, on est tous beaucoup plus sur les nerfs et on vient parano avec tous les petits détails. Au deuxième, on a connu la routine une fois et on est beaucoup moins stressé. J'ai hâte de connaitre la suite! Bonne journée!
Ouf... la vie ne vous a pas épargnée... Que du gâteau ce petit frère tout de même...
Bonheur à vous 4!
Un premier enfant ca [make or break] un couple.
Ce premier fils à scellé notre amour pour toujours.
Oui oui.. je suis téteux.. elle m'aime comme ca cette mad-AM ;)
<3
Pommette: Oh ne soit pas désolée, c'est la vie tout ça et oui ça pas été de la tarte quelques mois, mais on en est sorti plus fort que jamais! J'aime bien le dictons de ma soeur d'ailleurs : "Ce qui nous tue pas nous rend plus fort!". Et c'est trop vrai!
Dr Maman: Mathlec et moi on se disait parfois que c'était le prix à payer pour être si heureux ensemble et avoir eu la chance de se trouver l'un l'autre. Qu'autrement... bien on ferait des jaloux! Hihi! Le petit frère ça été du bonbon comparé à tout ça, n'empêche que lui aussi voulait faire les choses différemment... mais je n'en dis pas plus! Faut je prépare le dîner! :)
Mathlec: Ah mon Amour! Tu amènes un bon point. Un enfant, c'est pas fait pour rapprocher un couple. Et c'est vrai, je suis une fan de ton côté téteux! :D
C'est bien sûre que je connaissais toutes ces histoires. J'ai encore le motton quand je pense à votre première expérience de parents. Nous avions une grossesse en même temps, que 5 semaines de différences... Je me rappelles comme si c'était hier ton appel après l'échographie, l'espérance qu'ils se soient trompés. Puis la culpabilité que moi, ma grossesse se poursuive pour une 4 eme... Je vous ai trouvé tellement fort et beaux toi et Mathlec. Je vous aimais beaucoup alors et je vous ai aimé encore plus!
Puis est venue la belle mimi, ça aussi, je m'en rappelles, la toute petite mimi dans son trop grand incubateur. Encore une fois, je vous ai trouvé fort, beaux et chanceux de réussir à voir le positif dans toutes vos épreuves. D'ailleurs, je vous vois encore m'acceuillir à l'hôpital en blaguant sur les évènements, alors que d'autres se seraient écroulés...
J'ai tellement d'admiration pour vous deux! Puis je vous aime beaucoup. C'est pas pour rien que je tenais à ce qu'un de mes enfants vous aient comme parrain-marraine!
Oh chère cousine Julie, tu me remplis les yeux de larmes... quel beau témoignage d'amour, merci beaucoup, beaucoup.
C'est vraiment une fierté pour moi d'être la marraine d'un de tes enfants.
J'étais trop dépassée à l'époque pour réaliser la culpabilité que tu avais pu vivre durant ta grossesse de M., j'en suis vraiment peinée. Aujourd'hui, un peu trop tard, je voudrais tout de même te dire que ta compassion m'est allée droit au coeur et que d'avoir eu un si beau modèle de famille de qui s'inspirer, ça nous a été et ça nous est toujours très bénéfique.
Je t'admire et t'aime tout autant!!! xxxx