VERSION COURTE:
J'ai eu des douleurs jeudi dernier. Ça a finit en monitoring à l'hôpital. Heureusement, pas de mal, le col est fermé, mais je suis en repos complet jusqu'à nouvel ordre.
VERSION LONGUE OU SI VOUS VOULEZ LA TOTALE:
Jeudi dernier. La fête d'anniversaire de mon petit loup dans 48h. En bonne procrastinatrice, je me suis fait un horaire de journée bien rempli: magasinage dans 2 magasins grande surface, ménage et fin du magasinage en solo le soir... avec espoir de regarder le hockey ensuite.Mais admettons que j'ai pu mettre à exécution que le tiers de mes projets. Au retour du magasinage matinal, au dîner, je me sens inconfortable, mais sans plus. Je mets ça sur le dos de la bande élastique de mes pantalons et opte pour des vieux pantalons de pyjama. Je couche les enfants pour la sieste, mais je ne me sens pas fatiguée. Alors j'en profite pour pitonner un peu et ranger les traîneries en vue du ménage.
Au levé de la sieste des cocos, je comprends qu'il y a quelque chose qui cloche. Je sens qu'un mal de ventre s'installe, comme des bonnes spm. Jusque là, pas de panique, je réalise juste que je dois peut-être me reposer un peu après tout. Alors je mets un film aux enfants et m'étend sur le divan du salon. Et ça dégénère... le mal de ventre se transforme en une espèce de contraction perpétuelle qui me donne 1 min de répit par 15 min de "ouch c'est quoi ça". Je vois donc les minutes qui s'égrainent, 15h30... 16h30... ça va bien finir par arrêter que je me dis... ça se peut pas, je suis juste à 31 semaines... et tant pis pour le souper, je ne bouge pas... je me surprends à souhaiter très très fort que mon homme rentre tôt ou du moins pas passé son heure habituelle de 17h15... Ouf, il arrive enfin!
Il me suggère de passer du divan à notre lit. En m'exécutant, c'est vraiment douloureux. C'est là que je laisse libre cours à ma panique et que je n'ai plus le choix d'accepter que ce n'est pas une blague, c'est peut-être du vrai travail. Mon homme ne sait plus où donner de la tête entre les enfants, le souper et moi qui veut rien savoir d'accepter que ce soit sérieux, qu'il faille s'organiser, qu'on a beau pas être prêt, les signes sont persistants...
Vers 18h, j'ai déjà fait des tonnes de calculs dans ma tête et anticiper autant de scénarios. Qui garderait les enfants en ce jeudi soir? Comment arrêter ça, un bain ça aide ou ça nuit à un travail trop tôt?Où devrais-je me présenter, pas Ste-Justine pour vrai? Pour élucider ma dernière question, j'appelle info-santé. On me dit d'appeler l'unité des naissances de l'hôpital où je devrais accoucher (dans mon cas, celui de St-Jérôme). J'habite à 5 min de l'hôpital St-Eustache, alors je demande si je ne serais pas mieux de me rendre là plutôt, mais on m'encourage à me rendre à St-Jérôme, qu'on va me monitorer avant toute chose et qu'on verra ensuite, qu'ils m'attendent.
Je comptais sur ma soeur ou son chum pour s'occuper des enfants, mais les deux travaillent ce soir là. Ça me trouble, j'aimerais vraiment que qqun vienne à la maison... et ça n'aide en rien mon sentiment de panique. Ma mère elle, est à 1h de route et n'est pas encore rentrée de son travail. Idem pour ma belle-mère qui est elle à 2h de route. Alors, je pense à mon frèro qui n'a encore jamais gardé les enfants, mais dont la copine a la fibre maternelle bien aiguisée. J'attrape donc mon frèro dans sa voiture, de retour de sa 2e journée dans un nouvel emploi et il me témoigne un grand enthousiasme à me rendre service. Enfin, je décompresse un peu! Il sera là dans 20min.
Pendant ce temps, mon homme a fait souper les enfants, a mangé aussi et m'a même préparer une assiette malgré que je lui disais ne pas avoir faim (faut croire qu'il me connait moi et mes envies changeantes... j'ai fini par la dévorer évidemment). Je me rend compte qu'on devrait se faire une petite valise, puisqu'on ne sait pas trop combien de temps on partira. Heureusement, au 3e, la liste des essentiels, on la connait bien. Mon homme court dans tous les sens. Lui aussi, au travers tout ça, commence à se faire à l'idée que c'est pas une blague, que "quelque chose se passe qui pourrait bien être l'arrivée archi trop tôt de notre cocotte".
Les enfants sont en feu, évidemment, ils voient bien qu'on est dans un état pas commun. Mon homme prend 5 min pour leur expliquer le topo. Vraiment, Mimi est tellement raisonnable, elle est déroutante. Quant à Dédé, il n'a sans doute pas saisi grand chose, mais voyant sa soeur bien zen à jouer à son jeu de Caillou, il endosse le branle-bas sans trop de mal... et joue avec elle.
Mon frère arrive en solo finalement. Ils ont 2 cas d'urgence ce soir là, le neveu de 5 ans de sa copine a atterrit chez eux, alors ils ont dû se séparer. Ouf, première fois pour mon frère et sans support, on le trouve courageux, mais après tout, les enfants sont plutôt autonomes maintenant.
Durant le périple vers St-Jérôme, je ne sais pas si c'est le fait d'avoir la pression qui tombe un peu, mais enfin, les contractions s'espacent de plus en plus... pour finalement être complètement absente une fois que je suis branchée au moniteur. QUEL SOULAGEMENT doublée d'une petite honte aussi, je l'avoue. Mais on nous fait bien comprendre qu'on a fait la bonne chose, que ce n'était pas normal d'avoir des douleurs à 31 semaines. Dès que mon homme me fait rire, j'ai de nouvelles contractions... oups! Mais elles sont vraiment moins fortes. Alors après examen de mon col (qui semble bien fermé malgré tout), on me garde 3h sous surveillance, si rien d'alarmant on me retourne chez moi, sinon on me garde pour la nuit. 2h30 plus tard, on me fait bien comprendre qu'à compter de maintenant et pour le prochain mois, je dois être plus que sage. Assise ou couchée le plus possible, rien soulever, plus d'escalier, plus de marche, plus de relations sexuelles. On me donne un Ativan à prendre à mon arrivée à la maison pour que je me repose une bonne nuit et on me souhaite de ne pas me revoir bientôt.
Toute une panique qui finalement s'avère être une pratique générale ainsi qu'un gros avertissement pour moi.
On a tout de même fêté Dédé samedi. Merci aux Mamies et à ma soeur qui ont ni plus, ni moins, rendu le tout possible. Je n'ai pas bougé de mon siège! Ou presque... :) Ce n'est pas une habitude facile à prendre que de devenir immobile! Il faut ce qu'il faut, je ne suis pas intéressée une miette à vivre un accouchement aussi prématuré... encore moins de vivre avec les conséquences.
J'ai 3 bons romans policiers à lire, merci Henning Mankell, tu vas m'aider à rester tranquille.
Demain, visite à Ste-Justine prise 3 pour constater l'état de mes veines utérines. À suivre!
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